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Le drapeau de la France, drapeau tricolore bleu, blanc, rouge est l’emblème national de la République française. Il date de 1794 — dessiné par Jacques-Louis David (1748-1825)  mais ses origines sont plus anciennes et remontent aux trois couleurs de la liberté (14 juillet 1789).

Les emblèmes utilisés reflétaient les trois ordres traditionnels de la société, avec :

1: Une bannière religieuse qui fut d'abord l'oriflamme de saint Denis puis la bannière de Jeanne d'Arc ou de saint Michel ;

2: Un étendard royal ou seigneurial, en l'occurrence les fleurs de lys sur fond bleu puis la cornette blanche (également adoptée par la flotte) ;

3: Un signe de reconnaissance pour les fantassins qui fut d'abord la croix rouge sur fond blanc puis la croix blanche sur fond souvent bleu .



Bleu

La couleur bleue est associée à celle des armoiries de France et des Capétiens, qui apparaissent dans l'usage militaire au XIIe siècle5.

À cette époque l'azur est un symbole de grandeur spirituelle.

Blanc

Le blanc est la couleur traditionnellement associée à la monarchie française Elle provient de l'adoption par Henri IV de l'écharpe blanche (le fameux panache blanc) .La guerre de Cent Ans lui donne une place symbolique importante sous la forme de la croix blanche, opposée à la croix rouge d'Angleterre.

Rouge

 

La couleur rouge est celle de l'oriflamme.En janvier 1188, lors d'une entrevue entre Philippe Auguste de France, Henri II d'Angleterre et Philippe Ier comte de Flandre et les convainquit afin de participer à une nouvelle croisade pour secourir la Terre sainte ; il fut convenu que les Français arboreraient une croix rouge sur fond blanc, les Anglais une croix blanche sur fond rouge, et les Flamands une croix verte sur fond blanc. À la fin du XIVe siècle au plus tard, l'usage changea dans le cadre de la guerre de Cent Ans, quand les Anglais s'approprièrent la croix rouge (en partie pour renforcer leurs prétentions au trône de France) et que les Français choisirent eux d'arborer la croix blanche (rappelant la vassalité du roi d'Angleterre).

 

 

Les couleurs du roi de France depuis le Moyen Âge. Plusieurs rois de France ont utilisé le bleu, le blanc et le rouge associés dans leur livrée. La combinaison du bleu du blanc et du rouge  connu plus tard un regain de faveur depuis que la France avait aidé les États-Unis à obtenir leur indépendance. À partir des années 1770 en France et en Europe, tous les sympathisants de la cause des libertés arborèrent du tricolore, tout comme à la cour.

Un siècle plus tard, les insignes des avions britanniques sont copiés sur les cocardes françaises (en inversant les couleurs), tandis que les drapeaux de New York et de certains États s'inspireront du tricolore de l'Hexagone.

 

Le dimanche 12 juillet 1789, Camille Desmoulins prit une feuille verte et la plaça à son chapeau. Il incita la foule à en faire autant : ce geste signifiait une mobilisation générale. Rapidement, on s'aperçut que le vert était la couleur du très impopulaire comte d'Artois (futur Charles X) et on s'empressa de remplacer les cocardes vertes par des cocardes de différentes couleurs, souvent blanches ou rouges.

 

 

Sous Napoléon Ier, les drapeaux des régiments avaient souvent une croix blanche cantonnée de rouge, de bleu ou de vert.

Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre. Ils portaient le nom d'aigles, par référence à ceux de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.

Dans L'Aiglon, Edmond Rostand évoque le drapeau tricolore :

« ...Plein de sang dans le bas et de ciel dans le haut,
Puisque le bas trempa dans une horreur féconde,
Et que le haut baigna dans les espoirs du monde... »

La Révolution de 1848 pencha un moment pour le drapeau rouge . Le drapeau rouge signe de la loi martiale fut utilisé le 17 juillet 1791 quand la Garde nationale ouvrit le feu sur une manifestation au Champ de Mars. Le drapeau rouge a par la suite été choisi par les résistants au coup d’État de 1851, puis par la Commune de Paris en 1871 et par les bolchéviques lors de la révolution de 1917.

Cependant, le poète Lamartine (né le jour de l'adoption du nouveau pavillon) impose le drapeau tricolore comme drapeau de la Seconde République issue de la Révolution de 1848. Dans une harangue à la foule en 1848, le poète défendit le drapeau bleu-blanc-rouge, arguant qu'"il a fait le tour du monde avec la République et l'Empire, alors que le drapeau rouge n'a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ». Le coq ornant la hampe est abandonné pour le fer de lance, toujours repris depuis.

C'est sur une décision de Napoléon Bonaparte, sur conseil du peintre Jacques-Louis David, que la réglementation actuelle a été établie : les trois bandes doivent avoir la même largeur et le mât est toujours placé du côté de la bande bleue.

L'outrage au drapeau tricolore punit d’une contravention de 5e classe (jusqu'à 1 500 € d’amende, le double en cas de récidive) « le fait, lorsqu’il est commis dans des conditions de nature à troubler l’ordre public et dans l’intention d’outrager le drapeau tricolore :

  1. De détruire celui-ci, le détériorer ou l’utiliser de manière dégradante, dans un lieu public ou ouvert au public ;
  2. Pour l’auteur de tels faits, même commis dans un lieu privé, de diffuser ou faire diffuser l’enregistrement d’images relatives à leur commission. »

La France rejoint ainsi la liste des pays pour lesquels l'outrage au drapeau fait l'objet d'une incrimination spécifique.

Drapeaux en berne

Le drapeau est hissé jusqu'en haut du mât, puis abaissé de l'équivalent de la hauteur du drapeau (comme si le drapeau invisible du défunt était fixé au-dessus du drapeau), quand on abaisse le drapeau on fait de même, c'est-à-dire que l'on remonte le drapeau jusqu'en haut avant de le descendre. À l'intérieur, avec une hampe trop courte pour permettre la mise en berne, ou si drapeau est porté, on met une boucle de crêpe noir - une cravate - fixée au sommet de la hampe, et dont les volants tombent vers le sol.

Drap mortuaire

Le côté que l'on fixe à la drisse (le guindant) se trouve à la tête du cercueil et le canton d'honneur au-dessus de l'épaule gauche du défunt.

Par les circulaires no 338 du 17 septembre 1965, no 423 du 10 octobre 1957, et no 77530 du 3 août 1977 du ministère de l’intérieur, le privilège de recouvrir un cercueil d'un drap tricolore en lieu et place du drap noir, a été accordé et réservé aux militaires titulaires de la carte du combattant ou de la carte du combattant volontaire de la Résistance. En juin 1999, un accord a été donné pour l'extension de ce privilège aux titulaires de la médaille de la Reconnaissance de la Nation (TRN). Par ailleurs, il a été décidé de conférer le même honneur aux anciens réfractaires au STO (Service du travail obligatoire).

La famille du défunt doit le signaler à l'entreprise de pompes funèbres qui se chargera, de fournir et poser le drapeau tricolore sur le cercueil et éventuellement le coussin pour les décorations. Elle doit aussi contacter l'association, dont le défunt était adhérent, afin qu'elle envoie une délégation et le porte-drapeau.

Disposition

Le drapeau de la France doit toujours être mis tête en haut. Le faire tenir à l'envers est un signe de détresse (en mer par exemple) ou est considéré comme une marque d'irrespect.

Ordre de préséance

Le drapeau national tricolore a la préséance sur tous les autres (Drapeau de la France > Drapeau européen).

  • Dans une salle ou lors d'une réunion : à l'intérieur ou à l'extérieur, le drapeau doit être fixé au mur à une hauteur convenable, soit à l'arrière ou au-dessus du président, du conférencier, soit à l'endroit le plus honorifique. Le canton d'honneur est à la gauche de l'observateur, que le drapeau soit déployé horizontalement ou verticalement.
  • Attaché à une hampe : à l'intérieur, le drapeau est le plus souvent attaché à une hampe posée sur un piédestal, à une hauteur suffisante pour l'empêcher de toucher le sol. Cela s'applique aussi pour le déploiement dans les défilés.
  • Sur les véhicules : le drapeau doit être placé à droite du véhicule.
  • Sur les fuselages : c'est le revers qui doit apparaître sur côté tribord, et l'avers sur le côté bâbord, comme si c'était l'arête de la dérive qui faisait office de hampe.
  • Sur les habits : si le drapeau est cousu sur les manches, c'est le revers qui doit apparaître sur la manche droite, et l'avers sur la manche gauche (comme si c'était l'avant du corps qui faisait office de hampe).

 

Les porte-drapeaux

 

Il existe un diplôme d'honneur de porte-drapeau régit par un arrêté du 30 janvier 2003.

Le drapeau ne peut être incliné (mis à l'horizontal) par le porte-drapeau que lors de la Sonnerie aux Morts et devant le Président de la République.

 

Événements et incidents liés au drapeau

Le 6 octobre 2001, lors d'un match France-Algérie au stade de France, La Marseillaise a été sifflée, en présence du Premier ministre Lionel Jospin. Suite à cet incident, le délit d'outrage au drapeau tricolore ou à l'hymne national a été introduit à l'article 433-5-1 du Code pénal par une loi du 18 mars 2003 relative à la « sécurité intérieure ».

À Toulouse, après la victoire de l'Algérie face à l'Égypte dans un match joué au Soudan pour les qualifications du Mondial 2010, le drapeau tricolore de la mairie a été arraché, et remplacé par le drapeau algérien

En mars 2010, le quotidien Métro a diffusé une photographie montrant un jeune s'essuyant les fesses avec le drapeau tricolore. Le gouvernement a alors décidé de compléter les textes réprimant l'outrage au drapeau français: cela a abouti au décret du 21 juillet 2010 punissant même les actes privés si leur auteur leur donne une diffusion publique.

Les Drapeaux de l'armée Française

 

Armée de terre
Le drapeau de 90 cm de côté est l'insigne de tous les régiments français de traditions ou unités (infanterie, génie, transmissions, écoles militaires). Il existe aussi un étendard de 64 cm de côté en vigueur dans les « armes à cheval » (arme blindée, cavalerie, artillerie, train et matériel) ainsi que dans l'aviation légère de l'armée de terre. Seul le corps des chasseurs ne possède par tradition qu'un seul drapeau pour l'ensemble de ses unités celles-ci ayant chacune un fanion rectangulaire de 50cm de largeur et 40cm de hauteur . La garde de ce drapeau unique est confiée alternativement à chaque unité de chasseurs pour une durée d'un an.
Le drapeau est composé d'un tablier en soie . Au sommet un cartouche portant les lettres RF est surmonté d'un fer de lance en bronze doré . Le drapeau porte, inscrit en doré, sur l'avers, « République française » et le nom du régiment et sur le revers, la devise « Honneur et patrie ». Aux angles supérieurs et inférieurs le numéro du régiment est entouré d'une couronne de feuilles de chêne. Au sommet de la hampe deux bandes tricolores, reprenant la couronne et le numéro du régiment forment ce que l'on appelle la cravate. C'est sur celle-ci que sont accrochées les décorations et les fourragères que le drapeau reçoit au nom de l'ensemble du régiment pour l'action de ses hommes. Les décorations étrangères ne sont pas portées sur la cravate mais sur le coussin. Le drapeau de la Légion étrangère est le seul à porter l'inscription « Honneur et Fidélité ». Le drapeau, initialement vierge, voit s'inscrire l'histoire du régiment au fil des grandes batailles auxquelles celui-ci a pris part.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marine Nationale

 

En mer, depuis le Second Empire, les bateaux français, civils ou militaires, utilisent un pavillon national un peu différent du drapeau. La bande bleue est légèrement plus étroite que la bande blanche et la blanche légèrement plus étroite que la bande rouge. Ainsi, en flottant, les trois bandes paraissent égales. Ce type de dessin corrige un effet d'optique dû au mouvement du drapeau ou du pavillon.
Cérémonie des couleurs
A la mer, le pavillon national est hissé en permanence dans la mature, à la corne. Au mouillage sur rade foraine ou à quai, le pavillon national est hissé au mat de pavillon sur la plage arrière. A l'étrave, un plus petit pavillon ou une marque distinctive est hissé au mat de beaupré. Les couleurs sont battantes du lever du soleil au lieu où l'on se trouve et au plus tôt à 8 heures, jusqu'à l'heure du coucher du soleil et au plus tard à 20 heures. Les couleurs sont envoyées le matin à l' assemblée en présence de tout l'équipage qui se découvre, contrairement aux autres armes où l'on salue.

 

 

L'ORIGINE DE LA SONNERIE AUX MORTS

Interprétée lors des manifestations patriotiques et des cérémonies commémoratives, on est tenté de croire que la sonnerie aux Morts a toujours existé.

Pourtant, les poilus qui pleuraient leurs frères d’armes des tranchées ne l’entendirent jamais, puisqu’elle ne fut composée qu’après la première guerre mondiale, au début des années trente.

A son origine se trouve l’un des héros de la grande guerre, le général GOURAUD.

Lors de ses visites à l’étranger, en Angleterre et aux États Unis en particulier, il avait été frappé par l’impact qu’avaient les sonneries « LAST POST » et « TAPS » sur les participants aux cérémonies de souvenirs aux Morts.

Il prit l’initiative de faire composer par le chef de la musique de la Garde Républicaine, le commandant Pierre DUPONT, une sonnerie appropriée. Il la fit exécuter lors de la cérémonie de ravivage de la Flamme de l’Arc de Triomphe le 14 juillet 1931 en présence du Ministre de la Guerre, André MAGINOT, et lui proposa sur le champ qu’elle devienne réglementaire.



 

 


Général Goureau

Dans une circulaire rédigée le 11 août 1932, celui-ci précisait :


« L’usage s’est établi, au cours des cérémonies d’hommage aux Morts de la grande guerre qui, depuis l’armistice, se déroulent devant les monuments commémoratifs et particulièrement devant le tombeau du Soldat inconnu, d’observer déroulent devant les monuments commémoratifs et particulièrement devant le tombeau du Soldat inconnu, d’observer une minute de recueillement. J’ai décidé de compléter ce cérémonial, désormais traditionnel, par une sonnerie nouvelle dite ‘Aux Morts‘, qui constituera le signal et le prélude à la minute de silence ».

Cette sonnerie pourra également être exécutée dans toutes les circonstances où le commandement croira devoir honorer par un cérémonial les officiers, sous-officiers et soldats tombés au champ d'Honneur.

 

 

 

 

Nous contacter :  veteran-paratroopers@hotmail.fr 

 

Commandant Pierre Dupont

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Sonnerie aux Morts

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